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seon a l'habitude. il a l'habitude des portes qui claquent, de sbruits de pas étouffés par les murs de sa chambre, du mélange de parfums dans l'entrée, véritable melting-pot de la colocation. pourtant, même s'il s'est habitué aux vacarmes du quotidien, il ne peut s'empêcher de se réveiller aux moindres murmures, grincements ou cliquetis de clés. sommeil profond coupé par le quotidien parallèle de deux autres colocataires— s'ajoute à cela, depuis peu, une nouvelle distraction qui l'extirpe de son sommeil profond: bomi. habitué à son flirting désabusé, sa nature exigeante et légèrement posh, seon voit en elle une menace qu'il ne s'avouera jamais. elle piétinne ouvertement et sans aucune honte les limites qu'il essaye d'imposer silencieusement entre eux, espérant qu'elle comprenne le message. cependant, bomi a tendance à toujours se conforter dans ce qu'elle veut, défiant l'opinion des autres et cela rend le quotidien difficile ; surtout lorsqu'elle se glisse dans les draps de seon, sous excuse d'une ivresse qu'il ne croit pas. seon n'est pas dupe, mais en plein milieu de la nuit, alors que la lune berce l'intérieur de sa chambre d'un voile blanc, il n'a pas la force de se battre contre elle et la laisse gagner une nuit à ses côtés, sachant pertinemment qu'elle se réveillera seule le matin. leur deux mondes se frôlent, la nuit et le jour, et cela est une raison en plus pour que seon soit convaincu que bomi ne doit pas être plus qu'une simple colocataire.
ce soir n'est pas différent des autres. les rayons de la lune dessinent des ombres étranges sur ses murs alors que les murmures empressés de jinjae et bomi résonnent dans le séjour. le calme revient, puis quelques minutes plus tard, sa porte de chambre s'ouvre dans un grincement fébrile, laissant entrer le parfum de bomi, incrusté dans sa peau, mélangé avec l'odeur du dentifrice. il entrouvre une paupière, comme voulant confirmer que c'est bien sa présence qu'il reçoit — même s'il reconnaîtrait son parfum entre mille, avant de murmurer, sans réellement le vouloir, un léger go back to your room bomi. il réprime un frisson lorsqu'elle lève la couette pour se glisser en-dessous, ses pieds glacés frôlant les jambes de seon — il lâche un petit grognement de mécontentement avant de se retourner regarder l'heure sur son téléphone. 3:46. long night? la voix rauque et ses boucles ébouriffés, il se tourne vers elle, les yeux à demi-ouverts dans l'obscurité. peut-être s'est-elle déjà endormis alors que son souffle régulier frôle la peau de seon dans un tracé familier.
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